Nommée en référence au rocher, d’origine volcanique, qui trône à deux kilomètres de ses côtes, la ville du Diamant couvre une superficie de 2 734 hectares. Le morne Larcher, la baie et le rocher du Diamant forment de magnifiques paysages, qui servent de cadres à des monuments tels que le totem d’inspiration amérindienne, le buste d’Aimé Césaire, la maison du Bagnard, ou encore le mémorial Cap 110. Ces monuments, tout comme le rocher du Diamant, théâtre d’affrontements entre Anglais et Français au XIXème siècle, témoignent de la riche histoire de la ville. Ville d’Histoire, mais aussi ville inspirante où vécut l’un des pères de la créolité (mouvement littéraire), Edouard Glissant, et où Aimé Césaire avait plaisir à se promener et se ressourcer.
Il trône au beau milieu de la mer et est visible depuis la pointe des Salines à Sainte-Anne, jusqu’au littoral de la commune à laquelle il a donné son nom. Ce petit ilot volcanique de 175 m de haut, situé à 2km de la côte, doit son nom à sa forme, et aux reflets brillants du soleil sur ses flancs, à certaines heures du jour.
Édifié en 1998 à l’occasion du 150ème anniversaire de l’abolition de l’esclavage en Martinique, le mémorial du Cap 110 Mémoire et Fraternité est un hommage aux femmes et hommes captifs qui ont péri, en avril 1830, dans le naufrage d’un navire de la traite négrière clandestine. Les statues ont été réalisées en béton armé blanc, l’artiste a pris le parti de garder la couleur d’origine de cette matière, car le blanc est la couleur du deuil en Afrique. Ces 15 statues s’érigent sur la falaise située juste au-dessus des rochers contre lesquels s’est échoué le navire négrier clandestin, et sont orientées vers le Golfe de Guinée, point de départ de ce navire. Ce monument doit ainsi son nom à son orientation à 110°. Le mémorial du Cap 110 est le plus emblématique des monuments à la mémoire de l’esclavage en Martinique, l’orientation des statues vers l’Afrique, en souligne la force symbolique et mémorielle. Cet hommage aux victimes de la traite négrière a été réalisé par l’artiste martiniquais Laurent Valère. Ce monument est composé de 15 statues de 2,50 mètres de haut et 1,50 mètres de large, disposées en triangle, en référence au commerce triangulaires.
Au milieu de la place de l’église du Diamant, trône un totem d’inspiration amérindienne, qui offre une magnifique vue sur le Rocher du Diamant. Cette œuvre a été réalisée par l’artiste martiniquaise Marie-Anick Toula. Ce totem rappelle que la ville a autrefois été habitée par les Amérindiens, premiers habitants de la Martinique. De nombreuses fouilles archéologiques sur le territoire de la ville du Diamant, ont permis de retrouver des vestiges de cette époque.
L’Eglise Saint-Thomas a été inscrite à l’inventaire supplémentaire des monuments historiques en 1979. La façade de l’Eglise Saint-Thomas est d’inspiration baroque. Cette Eglise a été construite selon un plan basilical avec une nef centrale terminée par un chœur hémicirculaire. L’Eglise Saint-Thomas a été inaugurée en 1829 puis refaite en 1983.
Inscrite à l’inventaire supplémentaire des monuments historiques en 2009, la maison dite du Bagnard est une maisonnette en bois, colorée, au pied du morne Larcher et face au rocher du Diamant. Elle a été bâtie au début des années 1960 par Médard Aribo, artiste autodidacte. Médard Aribo aurait construit cette maison à son retour du bagne, d’où cette appellation de « maison du bagnard ». La maison du bagnard se trouve sur la route départementale 37 à quelques mètres du mémorial du Cap 110.
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